jeudi 7 août 2014

note faisant partie de mon Sur Dante


Jeudi

J’attrape mon slip qui est par terre et je nettoie mes lunettes. Je me suis rendu compte petit à petit que c’est souvent le nuage de la sueur qui est à l’origine de ma presbytie.

Est-ce que l’infusion de thym a des propriétés d’anaphrodisie ? Puisque le philosophe espagnol Ignacio Gomez de Liano très sagement, connaissant mon hystérie, m’avait honoré, et je lui en suis maintenant reconnaissant, avec une infusion de thym, quand je l’ai visité une des fois où l’on s’est vus. Je me sens en dette de l’amour qu’on m’a donné.

Ce qui est en bas, ce qu’est le « ça », est donc la base, la langue propre est toujours la langue, et c’est la base qui fait qu’on marche tous sur un terrain commun. Cette terre qui est en bas, et qu’on méprise, nous avertit par sa plainte qu’elle a besoin de vivre.
Mon pénis est tordu, une luxation due à la masturbation pendant ma puberté lui a donné un truc que je ne dirai qu’aux femmes. Mon dos, pareil, à la puberté aussi a commencé ma lordose pubienne qui fait que mes fesses ressortent comme si je marchais sur des talons hauts, mais ma petite taille atténue l’effet. Ma pensée aussi devrait être tordue, si elle correspond à mon corps. Ce piège de logique moyenâgeuse ferait de moi à long terme un dément, et il faut démonter en permanence le stigmate dont il a été question dans les exemples corporels.

(Chère M.
serve ce texte qui fait partie de mon livre sur Dante, et que je viens d'écrire
comme un clin d'oeil après ta promesse de m'appeler, mais je vois la maladresse extrême de mon geste
excuse moi
bisous)

Mais en bon alchimiste junguian, tout comme James Joyce, on aurait pu produire une étreinte fausse, puisque je n’ai pas posté ce texte entre parenthèses, je me suis retenu et même je pense que je n’en ferais état que plus tard.


nuit ferme

Comment faire état des autres collaborations, et je compte l’inimitié platonique de l’angoisse comme la collaboration la plus persistante ? Je suis assez impulsif selon mon point de vue pour arriver à l’improvisation relative. C’est le dilemme des manuscrits de Néron, dont parlait Suetone, qui mettaient les lendemains de sa mise à mort ses descendants sur le doute de la qualité de ses poèmes, quand ils ont vu qu’il y avait des ratures et corrections, traces d’un « vrai » travail, qui pour le classique passe par polir les vers. Que c’était bien lui, le monstre, qui avait trouvé les mots.


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