mercredi 26 novembre 2014

Screamin' Jay Hawkins - Constipation Blues (1969)





Pour les idées qui échappent et qu'on dirait pour soi même ne jamais
avoir eu, c'est pareil qu'avec la constipation, qui surplombe la vie du
soupçon des conséquences de la nutrition.




Certaines plumes malfaisantes ont remis sur le compte de la fécalité
mes postulats de la peinture comme "régression" et ont voulu ignorer par
exemple la crotte de nez (qui existe aussi dans le séjour de Dali dans
l'Italie de Mussolini, où l'impression terrifiante qui fît en lui une
crotte de nez collée au mur des toilettes de son hôtel lui poussa à
écrire et plus tard à se délecter avec celles de sa seule épouse Gala)
ou, tiens, la cigarette, qui est une figure de sucette comme celles qui
portent les bébés, et tout cela pour dénigrer ma peinture et la
transfigurer méchamment.




L'année "la plus joyeuse de ma vie", 1997, j'ai peint avec des
intenses rouge cinabre, bleu outremer et noir et blanc Aristote et sa
courtisane n°1 sur des haut talons elle et lui à quatre pattes, tous
deux à poil. Une fois sec le tableau j'ai collé deux chewing gums (pas
normales, mais diététiques, au ginseng) un sur chaque oeil du
philosophe, voilà le sublime de la régression accompli pour toujours,
après comprenez que je revienne sur des problématiques plus terre à
terre.





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