lundi 16 juin 2014

Commentaire pour Les nouveaux émiles de Gab la Rafale de Gabriel Matzneff par Thierry Clermont pour LE FIGARO LITTÉRAIRE


J'ai mis Matzneff dans ma sacoche (très belle, en cuir, c'est ma mère qui me l'a offert et c'est la première fois que ma mère m'offre quelque chose qui me convient)
Je pourrais le lire en attendant ma psy ou dans le bus, c'est là que je suis le plus concentré
Parce qu'aparément pèse sur le lecteur une lourde tâche au nom du discernement
Et en plus j'ai trouvé que malgré que je déteste les romanciers (et tolère bien mieux les romancières il faut dire que c'est pas pareil ) j'ai fini par collectionner l'oeuvre de ce monsieur, va savoir comment il s'est mis dans ma tête
Je pense, pour lui avec ses affaires de transgression et pour moi avec ma sociopathie, qu'en écrivant et en poussant la roue de l'édition nous cherchons à prendre nos lecteurs en témoins... en vue d'une apocalypse, un jugement dernier
et aussi pour tenir la figure d'un jour à l'autre

samedi 7 juin 2014

dans la foule humaine (the withc of atlas, shelley traduit par manuel montero)


dimanche, O heures,8 juin, 2914


16.
And odours in a kind of aviary
Of ever-blooming Eden-trees she kept,                                _170
Clipped in a floating net, a love-sick Fairy
Had woven from dew-beams while the moon yet slept;
As bats at the wired window of a dairy,
They beat their vans; and each was an adept,
When loosed and missioned, making wings of winds,                    _175
To stir sweet thoughts or sad, in destined minds.


Les odeurs dans une sorte d’aviaire
D’arbres d’ailes d’Eden la Dame daignait,
les portait dans son nid flottant, une fée malade d’amour
avait cousu les éclats de l’innocence quand la lune dormait encore;
De même que les chauve-souris se cognent à la fenêtre qui veille,
ils cognaient ce réceptacle; et chacun était adepte,
Quand épuisé et largué, faisant des vents des ailes,
Pour leur tirer des soupirs chauds ou pensées tristes, dans leur âmes asservies.